Vendredi 23 octobre - Content de revoir enfin le génial Pierre Etaix à la Cinémathéque Française dans le parc de Bercy - je souhaitai y aller depuis bien longtemps. Les problèmes de succession semblent réglés et l'on va voir à nouveau ses films dans des versions restaurées comme aujourd'hui. Le premier court métrage "Heureux anniversaire" où une jeune femme attend son mari - Pierre Etaix - coincé dans les embouteillages parisiens est très drôle - on est dans le burlesque de grande qualité. Le deuxième est un film de Jean-Claude Carrière - c'est le scénariste des trois films d'aujourd'hui - "La pince à ongles" avec Michel Lonsdale - jeune !- est influencé par le surréalisme où le héros cherche sa pince à ongles mystérieusement disparue - tout finira par disparaître...
Enfin "Le grand amour" ("Le" pas "un"...). Pierre (Pierre Etaix) a fait un beau mariage avec Florence (Annie Fratellini) la fille d'un riche industriel de Tours. Le film commence par la cérémonie de mariage dans la cathédrale où finalement Pierre se demande intérieurement pourquoi il s'est marié avec elle plutôt qu'avec une autre... Les beaux parents ne sont pas faciles, mais tout va bien il prend la succession du beau-père. Une vie tranquille où le couple - couple à la ville aussi - regarde la télévision le soir après le travail de Pierre. Une vie monotone et ennuyeuse dans cette ville de province où chacun regarde le voisin avec
malveillance. Les scènes de ragot sont très bien vues. La scène du rêve où Pierre part dans son lit à travers la campagne où il retrouvera sa nouvelle secrétaire - jeune et belle - est une scène d'anthologie du cinéma _ que je connaissais bien évidemment. Magnifique.
Un beau film - réalisation parfaite avec la patte de Jean-Claude Carrière. J'ai souvent ri de bon coeur et je trouve le film d'une modernité terrible dans les rapports humains - tout en finesse avec toujours en arrière-plan la vie provinciale des années 60 bien rendue.

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