Lundi 28 décembre - L'historien Michel Winock dans "Jours anciens" raconte ses 24 premières années à Arcueil. Né en 1937 dans une famille modeste catholique de six enfants, il passe en revue ces années d'après-guerre, les années 50, avant les trente glorieuses, dans une banlieue populaire communiste. Une vie dure mais on ne se plaignait pas... Une église catholique très présente faisant concurrence au Parti Communiste - prêtre-ouvrier, colonies de vacances, l'esprit de mission, etc... C'était un privilège pour un jeune de pouvoir "aller au lycée" - un examen d'entrée en sixième faisait barrage aux enfants des milieux populaires. Il a eu la chance d'y aller, poussé par un frère ainé qui fut comme un père pour lui - son père étant décédé de la tuberculose. Livre bourré d'anecdotes sur une époque disparue en raison de l'accélération du progrès scientifique. Beaucoup de ses souvenirs m'ont rappelé l'année que j'ai pu passer (1959) à Bagneux - commune voisine... Des pères hollandais, missionnés dans cette banlieue communiste, constructeurs d'une église Sainte-Monique avec qui j'ai fait ma communion solennelle. Les enfants des derniers maraîchers avec qui j'ai pu jouer librement dans les derniers terrains vagues. J'accompagnais ma petite soeur à l'école - assez loin. J'ai fait ma sixième dans un CEG dont je garde le souvenir des "séances d'ateliers" avec des maîtres en blouse grise.
Je l'ai souvent vu ou entendu. Il est très ouvert, sympathique et tolérant. Une belle lecture.
Je l'ai souvent vu ou entendu. Il est très ouvert, sympathique et tolérant. Une belle lecture.
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