Mercredi 6 avril -Visite de l'exposition
Raymond Depardon / Kamel Daoud. Son œil dans ma main. Algérie 1961-2019 à l'Institut du Monde Arabe (IMA).
Raymond Depardon – jeune reporter d'agence – est envoyé plusieurs fois en Algérie au Printemps-automne 1961, dernier acte de la guerre. De nombreuses photos montrent européens et musulmans d'Algérie se côtoyant même si l'OAS est de plus en plus présente. Il visitera aussi, sur invitation du gouvernement français en Oranie dans le Domaine de Oued El Kheir le village-modèle de Magra rassemblant des populations déplacées de force. Le 20 mai 1961 il sera envoyé à Genève couvrir la première rencontre entre les représentants du gouvernement
français et du GPRA – tout le monde en France parlait du GPRA je m'en souviens très bien – dont les représentants étaient placés sous la protection de l'armée suisse assurant le transport à Evian en hélicoptère. En 2019 il retourne à Alger où il prendra cette photo avec un beau texte de l'écrivain Kamel Daoud [Attendre. Tuer le temps. Epuiser les puissances du moment. Attendre. Alors, tout s'incline autour: on se confond avec ses ancêtres.] qu'il retrouvera à Oran pour visiter la ville ensemble – chacun avec sa vision d'artiste. Ce sera l’œil du photographe et la main de l’écrivain – d'où le titre de l'exposition Son œil dans ma main ! Un dialogue filmé entre eux d'une grande pédagogie m'a permis de comprendre bien des choses sur les algériens. Merci
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