Jeudi 2 octobre - Pour son premier film "Left-Handed Girl" l'américano-taïwanaise Shih-Ching Tsou a réalisé un petit chef d'oeuvre très personnel.Un synopsis des plus simples. Une mère célibataire et ses deux filles reviennent à Taïpei. Il faudras'adapter à cette nouvelle vie et repartir encore une fois à zéro. La mère va ouvrir une petite cantine dans un des plus grands marchés nocturnes de la ville. Mais l'argent manque. Les regards échangés entre la mère (Janel Tsai) et la fille (Shi-Yuan Ma) comme on peut le voir sur cette photo lors d'un premier repas pris en commun montre que ce ne sera pas facile. Je cite la réalisatrice “Il m’a
fallu des années pour observer, ressentir et mûrir tout cela avant d’en faire un film. Le réaliser a été à la fois un acte de mémoire et de guérison.” Guérit-on jamais d'avoir dû quitter son pays ? Puis y revenir pour refaire sa vie ? Je cite les premiers mots prononcés par I-Jing (Nina Ye) la petite de cinq ans – merveilleuse – Cet endroit est magique quand elle découvre Taïpei dans la voiture la menant à l'appartement avec sa grande sœur et sa mère. C'est évidemment le cri du cœur de la réalisatrice – née à Taîpei dans une famille conservatrice. Guérit-on jamais du mal du pays ? Film magnifique où l'on rit, où l'on pleure...

Un mot sur la réalisatrice Shih-Ching Tsou qui avec l'émerveillement propre au regard de l’enfant veut se souvenir du Taïwan d'autrefois avant son exil aux États-Unis a gardé son âme chinoise. Profondément chinoise.

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