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Jeudi 31 décembre - Saint-Sylvestre - Dernier jour de l'année qui restera comme une année terrible... Et ce n'est pas fini... Malgré tout Jing ne travaillant pas on se fait un petit dîner amélioré... Huîtres pour elle, foie gras pour moi. Un petit chèvre pour elle, du pavin pour moi. Chacun une "Panna Cotta" aux fruits rouges - c'est léger et frais. Un ou deux verres de "Prosecco". Voilà.
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Mercredi 30 décembre - Je me suis posé la question en cette veille de nouvelle année ce que je ne voulais plus voir et bien c'est ce genre de scène. La police qui tire contre le peuple qu'elle est censée protéger n'est jamais très bon signe. Je rêve évidemment … Ce ne se fera pas avec un Président qui a besoin plus que personne de la Police pour se maintenir au pouvoir. En effet voilà ce que pense le sociologue Michel Wieviorka après l'entretien donné par Macron à l'Express "pas de doute, nous avons désormais affaire à un populisme en voie de décomposition mâtiné de tendances nationalistes et autoritaires." Enfin un intellectuel qui réagit... Enfin une "personne morale" qui réagit.
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Mardi 29 décembre - Michel Winock (suite exceptionnelle - je fais assez peu de citations) après une interview à "La Vie" en 2004 a reçu une lettre d'un certain abbé J. qui avait participé à sa formation lorsqu'il était lycéen - organisations de camps, JOC, etc...- qui l'avait reconnu. Il lui a répondu avec une très belle lettre dont je cite le dernier passage - que je trouve magnifique : ...[Je tente de vivre le tragique de la vie et de l'histoire avec un minimum de dignité – une dignité que m'a apprise ma famille catholique. Car si je suis devenu un incroyant, je sais gré à ceux qui m'ont enseigné le Christ, dont vous êtes, de m'avoir appris la dignité humaine. ]... J'avais beaucoup hésité à mettre sa photo, hier. Elle s'impose maintenant. La bonté faite homme - on ne peut pas se tromper.
Lundi 28 décembre - L'historien Michel Winock dans "Jours anciens" raconte ses 24 premières années à Arcueil. Né en 1937 dans une famille modeste catholique de six enfants, il passe en revue ces années d'après-guerre, les années 50, avant les trente glorieuses, dans une banlieue populaire communiste. Une vie dure mais on ne se plaignait pas... Une église catholique très présente faisant concurrence au Parti Communiste - prêtre-ouvrier, colonies de vacances, l'esprit de mission, etc... C'était un privilège pour un jeune de pouvoir "aller au lycée" - un examen d'entrée en sixième faisait barrage aux enfants des milieux populaires. Il a eu la chance d'y aller, poussé par un frère ainé qui fut comme un père pour lui - son père étant décédé de la tuberculose. Livre bourré d'anecdotes sur une époque disparue en raison de l'accélération du progrès scientifique. Beaucoup de ses souvenirs m'ont rappelé l'année que j'ai pu passer...
Dimanche 27 décembre - Un temps épouvantable nous empêchant de sortir... Ce qui est rare. Encore un film sur Arte.tv d' Emmanuel Mouret "Vénus et fleur" (2003) - le dernier. Fleur une parisienne timide part en vacances à Marseille où elle rencontre, par hasrd encore et toujours chez Mouret, Vénus une russe extravertie. Elles passeront quelques jours ensemble dans la belle villa de l'oncle de Fleur. Toutes deux à la recherche d'un garçon ou de l'amour réel - on ne sait. Il ne tardera pas... Film assez court (1h15) avec deux jeunes actrices bien sympathiques qui ne semblent pas avoir fait une grande carrière mais tout Emmanuel Mouret est déjà là. Quiproquo amoureux, aller-retour amoureux - ce hasard toujours et encore - dans un environnement bien photographié - ici Marseille. Dialogues savoureux et écrits. Film ayant reçu une bonne critique d'un réalisateur prometteur - dont j'attends toujours le dernier film.
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Samedi 26 décembre - J'ai fini la lecture du Napoléon III. Très éclairant sur le personnel politique français que j'ai toujours considéré, sauf exception, comme médiocre. Napoléon III n'a pas eu la tâche facile pour moderniser la France. Il n'a pas eu les coudées aussi franches que ses détracteurs veulent le faire croire. Son drame fut, évidemment, la fin tragique de son règne. Il avait fait preuve de naïveté vis à vis des Prussiens et surtout du Chancelier, un certain Bismarck... L'incompétence des généraux, sûr d'eux-mêmes,faisant le reste. Le soir, travaux pratiques avec la colonne de Juillet érigée par Louis-Philippe, Place de la Bastille, en l'honneur de la seconde révolution (27-28-29 juillet 1830). Les "Trois glorieuses" ont marqué la fin de la Restauration (Louis XVIII et Charles X). Elevée sur une nécropole abritant les restes des victimes de ces trois journées - auxquels se sont ajoutés les victimes de 1848 qui aboutira à la II Républi...
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Vendredi 25 décembre - Noël - Encore un... Seul avec moi-même... Je le dis sans animosité, ainsi va la vie... Je ne vais pas radoter sur les Noëls d'antan, je l'ai déjà fait. Ce sont de beaux souvenirs... Arte.tv propose "Le plus grand cirque du monde" avec le grand, l'immense John Wayne . Directeur d'un cirque américain - avec les trois pistes !- qui veut conquérir l'Europe en faisant une tournée des grandes capitales. Aux difficultés de ce projet s'entremêle une belle histoire de famille de cirque et d'amour. De beaux numéros de fauves, une cavalerie, du trapèze volant, et des numéros du far-west américain. L'ambiance du cirque, que j'aime tant, est très bien rendue - montage du chapiteau, les coulisses, et même les drames que les gens du voyage doivent affronter. Tout finira bien comme le montre cette dernière image de John Wayne entouré de Rita Hayworth, un amour perdu qu'il retrouve et sa fille jouée par Claudia Cardinale assoc...