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Affichage des articles du novembre, 2024
Jeudi 14 novembre -
Mercredi 13 novembre - Dans " Grand Seigneur" Nina Bouraoui relate les derniers jours de son père en soins palliatifs dans une clinique parisienne spécialisée. De son entrée non désirée à sa mort. Grand Seigneur c'est son père haut fonctionnaire algérien toujours parti en mission pour son pays qu'il devra quitter définitivement lors des années noires (1992-2002). Une terrible guerre civile de l'armée algérienne contre les islamistes du GIA. Marié à une française connue lors de ses études à Rennes. Nina va dans ce récit revenir sur les souvenirs. L'appartement à Alger, le soleil, la mer, les odeurs qu'elle devra quitter pour rentrer en France à 14 ans. Une déchirure. Enfance, adolescence entre deux cultures – à la recherche de sa personnalité.. De très belles pages. Émouvantes. Écrites avec le cœur. Des phrases courtes, pas de fioritures. C'est très beau comme toujours chez Nina que je lis avec plaisir.
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Mardi 12 novembre - Arte a diffusé hier soir 11 novembre le chef d'oeuvre de Stanley Kubrick "Les sentiers de la gloire". Film longtemps interdit en France – on comprend pourquoi en le visionnant. J'ai regardé ce film sur arte.tv hier matin d'une traite. Sa force est de décrire un "fait d'armes" de la prise de décision au dénouement. Pas de dispersion – il est d'ailleurs assez court. Pas besoin de s'étaler. Le général commandant le secteur où se trouve le 701e Régiment face à la cote 110 – réputée imprenable – décide de mener une action d'éclat. Il doit convaincre Kirk Douglas le colonel du régiment de lancer ses hommes dans une action suicidaire. Bien que voulant préserver la vie des hommes il devra céder. Ce sera un massacre et les survivants regagnent les tranchées. Ce général fera passer en Conseil de guerre trois hommes – choisis pour l'exemple. On est en 1916. Accusés de lâcheté ils seront fusillés. Magnifique film. Le contra
Lundi 11 novembre - Armistice du 11 novembre 1918 - J'en ai souvent parlé. J'ai l'impression que cela semble bien lointain [pas pour moi ] mais cette saignée de la guerre de 1914-1918 permet encore, malgré les années, de comprendre le présent de notre pays. Nous avons simplement déjeuné chez Bofinger . Brasserie au décor Art Nouveau bien sauvegardé dont on aime l'ambiance. Jing a choisi la flammekueche traditionnelle puis un Fish and Chips pour moi une bonne grosse bière alsacienne pour accompagner la choucroute alsacienne. Avant de rentrer nous avons été jusqu'à la Place des Vosges où nous avons admiré la statue équestre de Louis XIII.
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Dimanche 10 novembre - On profite d'un petit soleil d'automne pour aller à vélo voir "le Bois de Charonne" – c'est le nom donné à ce nouvel espace vert aménagé par la Mairie de Paris. Deuxième forêt urbaine comme dit aussi la Maire – une grande déamgogue... Entre les portes de Vincennes et de Montreuil l'ancienne voie ferrée de "la Petite Ceinture" est enfin sécurisée et ouverte au public après des mois de travaux. Beaucoup de promeneurs prenant l'air... Je connais bien la partie aménagée dans le XIIe – avant même l'ouverture officielle. D'autres parties sont déjà ouvertes et j'espère que progressivement la Petite Ceinture sera accessible en un simple lieu de détente...
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Samedi 9 novembre - 9ème Festival des Opéras Traditionnels Chinois organisé par le Centre Culturel de Chine dans le confortable auditorium du Musée Guimet. Quatre troupes venues de Chine pour présenter différents opéras ce soir c'est l'Opéra Chao avec la pièce "Liang Shanbo et Zhu Yingtai" par la troupe I du Théâtre d'Opéra Chao du Guangdong. Une belle histoire d'amour. Après trois ans d'études à Hangzhou deux étudiants Shanbo et Yingtai se lient d'amitié et veulent lier leur destin en se mariant. Yingtai va voir son père qui a déjà arrangé son mariage avec un riche héritier de la famille Ma. Rien à faire. Shanbo meurt de chagrin. Yingtai le rejoindra comme promis. Transformés en papillon s'envolant....
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Vendredi 8 novembre - Petit tour dans les galeries d'art de l'avenue Matignon comme je le fais parfois. Je découvre l'immeuble Sotheby's luxueusement aménagé depuis cette rentrée au coin de l'avenue Matignon et du Faubourg saint-Honoré – une place unique. En face M.A.K. Galerie présente une trentaine d'oeuvres de Paul Delvaux (1897-1994) que l'on considére comme un peintre surréaliste. Il découvre Giorgio de Chirico en 1926 grâce à son ami et contemporain Magritte, il deviendra surréaliste sans participer aux provocations de ce mouvement mais il exposera avec eux. "La chambre" (mai 1979) est une gravure où tout Paul Delvaux est là. Une scène fermée comme un théâtre, des voilages pour le spectateur, une femme allongée qui rêve, une autre dénudée – toujours un peu la même – pas d'érotisme provoquant, un homme habillé avec son chapeau qui regarde au loin, le voyage, un train évidemment... Une composition parfaite.
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Jeudi 7 novembre - Les électeurs américains ont choisi l'affreux Donald Trump comme prochain Président qui a ainsi réussi à se faire réélire pour quatre ans.... J'aurais préféré la jolie Kamala Harris . Vraiment une très jolie métisse – père jamaïcain, mère indienne arrivés aux USA dans les années 60.
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Mercredi 6 novembre - L'histoire de Souleymane de Boris Lojkine c'est l'histoire des plus banales d'un jeune guinéen '(Abou Sangare) qui a fui son pays – Mali, Algérie, Lybie, Italie, Paris. Il a déposé une demande d'asile. On suit ses mésaventures dans les rues de Paris bruyantes, dangeureuses pendant deux jours où il livre à vélo des repas. Le soir il est pris en charge par le Recueil-Social. Pendant ces deux jours il prépare l'entretien qu'il doit avoir à l'OFPRA. Nina Meurisse dans le rôle de l'officière est remarquable. Le face à face entre Souleymane et cette agent de l'OFPRA est saissisant de justesse et de vérité. Il recevra la réponse par courrier et en cas de désaccord il aura un mois pour faire appel.... Le film se termine ainsi.... Ces livreurs à vélo je les côtoie dès que je sors. Ils sont des centaines.... Ce n'est pas ce film qui va me donner envie de me faire livrer par ces noirs exploités par tout le monde...
Mardi 5 novembre - Encore un beau film hongrois "Mon chemin" de Miklós Jancsó (1965) sur arte.tv. Dont je reprends le scénario trouvé sur Internet. "Printemps 1945. À la fin de la guerre, Jozsef, un jeune hongrois, est fait prisonnier par les Soviétiques. Après une tentative d'évasion avortée, il est envoyé dans une ferme isolée pour aider un jeune soldat russe à collecter du lait pour l’armée. Un sentiment de solidarité puis une amitié naissent entre les deux hommes." Une belle histoire entre ces deux rescapés de la guerre dans la plaine hongroise où somnole un troupeau de vaches – magnifiquement mise en scène. Film à l'esthétique recherchée – le noir et blanc est très efficace - qui permet de dire encore une fois avec Jacques Prévert "Oh Barbara quelle connerie la guerre !"
Lundi 4 novembre - Comme un lundi. Pas tout à fait car j'ai gagné au tarot. Ce n'est pas fréquent...
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Dimanche 3 novembre - J'écoute encore "Le Masque et la Plume" le dimanche soir mais l'ambiance "bande de copains" n'existe plus. La nouvelle animatrice n'a pas réussi à constituer une équipe stable. Je ne sens plus l'érudition et la passion des anciens critiques. Je me souviens de Georges Charensol que l'on voit au premier plan entrain d'écouter Jean-Louis Bory sous le regard bienveillant de François-Régis Bastide. Dans "Nos Dimanches soir" Jérôme Garcin dresse un portrait admiratif de Charensol (1899-1995). Une longue carrière (1925-1961) aux Nouvelles Littéraires lui a permis de rencontrer de nombreux artistes. Il a fréquenté Aragon et les Surréalistes. Il a créé le Prix Renaudot auquel il participa durant de longues années ainsi que le Prix Louis Delluc. Il appréciait plus que d'autres Chagall – je m'en souviens - et Rouault. Capable de parler d'une œuvre sans prétention pour nous la faire connaître et aimer.
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Samedi 2 novembre - Je me souviens de Jean-Louis Bory bataillant avec Georges Charensol – on ne peut pas parler de l'un sans parler de l'autre – le dimanche soir au Masque et la Plume pour défendre les films qu'il aimait. Un numéro bien rôdé que l'on attendait.... J'ai leurs éclats de voix qui résonnent à mes oreilles. Ils s'appréciaient. Prix Goncourt 1945 pour son roman Mon village à l'heure allemande qui fut un immense succès. Il avait vingt-sept ans. Il ne s'en ai jamais vraiment remis. Il aurait voulu être un grand écrivain. Homosexuel déclaré, mal dans sa peau. Il finira par se suicider – je me souviens du choc.... Jérôme Garcin dans "Nos Dimanches soir" en dresse un portrait attachant comme ce regard...
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Vendredi 1er novembre - Toussaint - Commençons le mois par la traditionnelle photo commentée. Prise cette après-midi lors d'une promenade au Père Lachaise – cela fait très longtemps que je voulais une photo d'arbre majestueux. J'en ai une petite collection celle-ci est très bien.... Ces arbres m'impressionnent. Promenade dans l'histoire comme on aime. On a croisé (entre autres) Joseph Caillaux, Caillebotte, la famille Murat, Gisèle Halimi, Marie Lafôret et Michel Blanc un des derniers arrivé... A midi en ce jour férié nous sommes allés déjeuner au "Café de l'Industrie" toujours dans son jus malgré le changement de propriétaire.